Je te vois combattant, affaiblit, l’arme à terre.
Aurais-tu oublié ? Tu n’es pas seul, crois-moi !
Nous sommes avec toi et nôtre est ta misère ;
Poètes, écrivains : ta gloire survivra.
Unissons nos efforts sous l’unique bannière
Du sang de nos aïeuls qui naguère coula.
Unissons tous nos cœurs pour quitter la misère
Qu’aucun père à son fils jamais ne lèguera.
Rions de ce danger qui ria de nos craintes.
Affrontons donc ce monstre, inhumain et sanglant.
Sourions à la mort dont l’éternelle empreinte
Rappelleras demain que nous sommes vivants.
Faisons tel ce soldat qui face à une armée,
Devant mille ennemis, n’a point pensé à fuir
Et dégainant son sabre, en voyant la mêlée,
Il a rit aux éclats, oubliant de mourir.
Prends les armes mon frère et je prendrai ma plume.
La lutte est une marche : à nous de la gravir.
Mes mots crieront partout, ton courage posthume.
Mon encre coulera pour ton sang de martyr.
Je te parle d’ardeur, de courage et d’audace,
Te parle de passion, des choses de l’amour,
Puisque dans tout combat, il y a une place
Pour l’utile émotion qu’ont perdue nos vieux jours.
Je me tais maintenant, laissons faire le silence.
Lui saura révéler, ce que te dis ton cœur.
Mais je ne doute pas de ta juste conscience
Qui te dévoilera le sentier des honneurs.
Gorgonzola